Cette année, un peu comme à chaque fois ou presque, et surtout eu égard au COVID19, les vacances ont été réservées en super last minute… la veille du départ ! Je pense que cette fois-ci j’ai battu mon propre record 😉
Le but était: des vacances pas trop loin, en emportant les vélos et surtout en évitant les endroits avec un amas de people.
Avant de décrire plus avant notre séjour, j’aimerais résumer ce que j’en ai retenu :
pour les amoureux de la faune et de la flore, c’est se poser et regarder les oiseaux dans une danse quasi chorégraphique
s’arrêter un moment sur les signes et les contempler
avancer au loin, à perte de vue sur le sable oublié par la marée basse et retrouvant toute sa grandeur
se retrouver là où quelques heures plus tôt tout était différent et quelques temps plus tard tout aura de nouveau changé, c’est prendre le plaisir de l’éphémère et en profiter pleinement un peu comme si cela n’avait pas réellement de fin tout en sachant que le temps nous est compté
c’est se retrouver là , au milieu de nul part et sentir le vent tourbillonner d’un bruit sourd autour de soi un peu comme s’il voulait nous parler et…se laisser porter aussi loin que possible
c’est courir dans le sable avec ma fille et mon amoureux, entendre ses rires d’enfants aux éclats, apaiser aussi ses doutes : « maman, on doit courir la mer va remontrer ! Mais non ma chérie elle est juste en train de se retirer » lol
c’est repartir de plus belle dans une course folle, sentir le sable parfois faillir sous nos pieds, nous rappelant que le maître ici c’est bien lui mais repartir encore de plus belle parce que même pas peur 😉
c’est regarder autour de soi, faire mille fois le tour de soi-même et profiter d’un paysage fait de rien : de sable, d’eau et d’un ciel bleu et d’un peu de soi…
Je suis une grande rêveuse, j’aime la nature, le monde naturel qui m’entoure et j’aime par-dessus tout profiter des éléments qui composent mon environnement
Ces vacances étaient franchement particulières (car ça n’était pas du farniente : manger, repos, plage, excursions), j’en retiens un tout autre souvenir. Ainsi :
Je ne me baignais pas juste dans la mer mais je sentais les vagues et l’eau effleurer ma peau.
Je ne regardais pas simplement ces phoques nager au loin mais je leur parlais intérieurement.
Je ne sentais pas le vent, je l’écoutais!
Je ne regardais pas les vagues aller et venir, je leur demandais d’emporter avec elles toute forme de négativité et de ramener la paix et la sérénité…
La réalité est que nous ne sommes pas « juste », nous sommes par et à travers les éléments qui nous entourent, il est essentiel de se sentir connecté à notre environnement. La vie ne se résume pas au stress du quotidien, aux courses effrénées après le temps. C’est aussi et surtout, être là un moment, se poser, s’écouter et écouter, se sentir libre et libéré
Au final, comme je le disais plus haut, moi qui apprécie assez les vacances « tranquilou », j’ai vécu ici un séjour différent :
rouler en vélo le long d’une digue aux airs abandonnés mais pas vraiment, tenter d’avancer sur de gros galets, voir un paysage ce jour-là un peu brumeux et cette sensation (une fois encore) d’être au milieu de nulle part : l’odeur, le calme, la douceur aidant…
arriver sur une plage qui la veille au soir se résumait en une étendue sablonneuse, et qui est à présent ensoleillée, arborant une eau bleutée, comme si nous avions quitté une dimension pour en rejoindre une autre au même endroit
contempler les jolies battisses, les petites rues, les réserves naturelles, les oiseaux à perte de vue, la faune, la flore…
Se rendre compte que nous ne sommes peut-être rien ni personne mais que le monde nous porte, que l’univers, infini, qui nous accompagne chaque jour, était là, plus présent que jamais
D’une simple envie d’évasion au soleil, j’ai trouvé bien plus :
Des moments de véritable liberté, de lâcher prise, de : « au final, ça n’a pas réellement d’importance, ce qui compte c’est l’instant présent et ce que l’on en fait ». Tout est question d’état d’esprit comme toujours.
C’est pouvoir dire stop à tout, c’est juste profiter des personnes que l’on aime
C’est user et abuser des éléments qui nous entourent
C’est prendre conscience que je ne suis peut-être personne mais qu’au final je suis tout de même quelqu’un
C’est prendre conscience que j’ai le choix, toujours le choix
C’est aussi profiter de l’univers présent dans ma vie en chaque instant, lui qui me porte et me supporte, lui qui entend mes rêves et qui les rend possible, lui qui écoute mes doutes et mes désillusions et qui m’aide à les transformer en espoir, en un devenir
Bref, tout ceci pour dire que lorsque l’on se cherche, l’on fini par se trouver, jamais totalement certes, mais chaque pas vers qui l’on est est une réelle victoire
Pour le coup, je ne peux pas dire que je suis partie en vacances, car c’était au final tellement plus que ça !
Durant notre séjour, nous avons visité les endroits suivants :
passage obligé par le Crotoy
Il s’agit d’une ville très jolie, avec de beaux bâtiments et j’ai surtout été surprise par la marée basse et cette étendue de sable la première fois que nous y sommes allés en soirée. Par contre, le lendemain en journée, la marée était haute laissant apparaître un tout autre paysage
Nous nous sommes baladés dans les rues et j’ai pris quelques clichés des battisses que je trouvais vraiment très belles
Par contre, impossible de trouver un resto en last minute… ils étaient tous complets et les seuls très rares à ne pas l’être n’étaient franchement pas bien notés sur le net
Conseil donc: réservez à l’avance si vous n’avez pas prévu de repas à faire sur place (si vous partez en camping, mobile home ou autre par ex)
ensuite, nous avions l’envie de voir les phoques, donc direction la pointe du hourdel
C’était magique cet endroit, j’en garde un merveilleux souvenir et j’ai apprécié le peu de gens sur place. C’était juste ce que je souhaitais…
Par contre, nous y sommes allés à marée haute. Ce qui était super pour se baigner mais par contre, les phoques étaient très loin de nous à l’exception d’un seul qui s’est aventuré très près mais trop rapidement pour que je puisse dégainer mon appareil 🙁
L’idéal serait d’y aller à marée basse et d’avancer très loin dans les terres…
Ensuite , nous avions un creux et nous sommes arrêtés dans un restaurant appelé « le parc à huîtres » (cf mon article ICI)
C’était un pur régal et ensuite, nous sommes reparti en vélo et fait le tour de la baie. A ce moment-là, la marrée était basse et nous nous sommes avancés très loin dans les terres… pas de phoques à l’horizon mais un paysage tellement magique. Je vous laisse apprécier les clichés par vous-même.
le tour en « tchoutchou » comme dirait missvegas
Nous avions lu qu’il était possible de faire un tour en train soit à vapeur soit mécanique
Comme nous voulions absolument le train à vapeur, le jour où nous nous sommes présentés à la gare du Crotoy, il n’y avait qu’un trajet possible entre le Crotoy et Valéry-sur-somme en mécanique
Nous décidons donc d’aller à Valéry en vélo et d’acheter un billet pour le dernier train du retour qui lui était à vapeur
Arrivés à VALERY SUR SOMME, nous avions déjà fait 32 km de vtt, MISS VEGAS était dans son WEEHOO tranquilou la miss…
photo du weehoo à Ault
Sur place, nous nous posons sur un banc au port et l’on fait ce que l’on adore : manger un sandwich jambon beurre maison (les baguettes là-bas sont juste un délice!!!)
Après avoir repris des forces, nous décidons de longer la baie jusqu’au bout où, après avoir fait connaissance avec l’âne LUCIEN, nous nous posons tranquillement sur le sable une petite heure et ensuite, il est temps de se rendre à la gare pour prendre le tchoutchou
Masque obligatoire et attention de bien arriver 30 minutes à l’avance car le train est rapidement rempli vu la distanciation nécessaire. Lélé a adoré ce tour en train à vapeur et nous aussi d’ailleurs. Niveau paysage, je vous conseillerais sans hésitation de prendre un autre trajet car il n’y avait rien de transcendant à voir. (cf le guide touristique)
ensuite, j’avais très très envie, pour en avoir tellement entendu parlé, de me rendre au TOUQUET (paris-plage si tu préfères)
Nous nous sommes garés et posés tout au bout de la digue. Il n’y avait vraiment pas grand monde. Nous étions passé au magasin juste avant parce que j’avais trop envie de dîner sur la plage : petit sandwich saumon, salami, caprice des dieux… AU CHOIX 😉
Pour la petite histoire, et au vu du covid mais surtout parce que j’adore ça : nous avons privilégié les temps de midi les petits picnic face à l’eau, aux paysages qui s’offraient à nous. Et pour tout vous dire, le COVID ne me donne pas envie d’aller à répétition dans les restos déjà chez moi alors en vacances…dans notre logement, nous avions une cuisine et nous pouvions préparer le repas du soir tranquillement. D’ailleurs, nous avions réservé un restaurant au centre du Crotoy dans le courant de la semaine en soirée que nous avons annulé car je n’avais pas envie d’y aller. Qui plus est, je ne sais pas vous, mais cette histoire de masques pour rentrer au resto et chaque fois que tu te lèves et cie ça me rebute un peu … je préfère garder ma liberté de mouvement que de me sentir oppressée par trop de mesures contraignantes.
Nous nous sommes fait avoir parce que nous avons avancé dans les terres et je disais : « on va se mettre ici il y a de petites flaques pour lélé faire son château de sable, ça sera l’idéal!… »
Sauf que pendant ce temps, je prépare les sandwichs pour tout le monde. Nous mangeons et je ne fais pas trop attention. Ensuite, je regarde et la petite flaque était devenue la mer qui montait carrément vers nous hahaha
Du coup, on décide de reculer jusqu’au début des bouées…
C’était très calme et les gens vraiment très corrects.
Ensuite, nous avions l’envie de faire du cuistax et partons à la recherche d’une location. Nous avons fait un tour de 30 minutes, une grand première pour moi et le bébé hahaha
le dernier jour, j’avais envie de visiter les fameuses cabines de plage et pour ce faire nous nous rendons à Cayeux-sur-mer
De là, nous décidons de sortir les vélos même si ça n’était pas prévu (nous devions prendre la route du retour hahaha) et nous nous rendons à AULT, la ville d’à côté.
Pour ce faire, nous longeons la mer mais au sol ce sont des galets, de jolis galets mais des galets tout de même. Le trajet était assez mouvementé dirons-nous et plutôt atypique (paysage brumeux, digue interminable, un silence presque perceptible, …). Nous avons mangé une p’tite glace arrivé sur place, contemplé les falaises et avons ensuite repris notre chemin en sens inverse. C’est là que nous reprenons la route pour rentrer…mais en chemin, nous croisons ces drôles de compagnons.
Ce qui est intéressant à savoir sur la baie de somme:
il y a toute une piste dédiée aux vélos et piétons qui fait le tour de la baie
dans le tchoutchou, vous avez un wagon destiné aux vélos, poussettes et cie
méfiez-vous des prospectus que vous trouverez à la réception de votre logement. Ils ne seront peut-être pas à jour
vérifiez les heures des marées hautes et basses. Je vous conseille vivement la balade en marée basse sur les terres, c’est juste incroyablement magique
si vous souhaitez manger dans les restaurants, veillez à bien réserver à l’avance
si vous choisissez un logement avec cuisine et que vous appréciez de cuisiner et petit déjeuner sur place : soit prévoyez bien de faire vos courses avant soit vérifiez que les boulangeries et commerces ne sont pas trop loin de votre logement. Ça parait logique mais parfois, l’on n’est pas attentif à ce genre de détails et devoir faire 15 minutes de route pour une baguette le matin, cela peut être un peu ennuyeux (on parle en connaissance de cause hein 🙂 )
Sur ce soit j’en ai trop dit soit pas assez mais toujours est-il que je vous dis bye bye 😉